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Tous les articles de Presse sur le TCD Orage

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Partie 5

 

2008 à nos jours

 

 

24 janvier 2008

Les mouvements d'anciens navires se poursuivent dans le port de Toulon. Hier, le transport de chalands de débarquement Orage, placé en réserve en juin dernier, s'est offert une petite navigation dans la rade. Le regroupement des deux vieux TCD du type O aurait en effet été décidé, afin de réduire les coûts en personnels. En attendant de pouvoir être condamnés, les deux navires vont passer quelques mois à couple. Le faible équipage maintenu sur l'Orage serait réduit à une petite quarantaine de marins, alors que l'Ouragan, désarmé en 2006, restera désert jusqu'à sa destruction. Afin de préparer le démantèlement de ces TCD, construits en 1965 et 1968, les soutes à combustible ont été vidangées. La suite des travaux préparatoires se déroulera en cale sèche mais, pour le moment, les formes de radoub toulonnaises sont pleines.

Voir photo en rubrique "Photos 2008 - 2010)

Source Meretmarine

Var Matin

29 janvier 2008

Remerciements Jean Jacques Bernard


Meretmarine / 24 octobre 2008

Toulon : Trois générations de bâtiments amphibies réunies à Milhaud

1968 - 1990 - 2006, près de quarante ans d'opérations amphibies et trois générations de bâtiments se sont retrouvés, à Milhaud, dans le port militaire de Toulon. Exceptionnellement, le transport de chalands de débarquement Orage, retiré du service en juillet 2007, a été amarré à côté de ses successeurs. Entré en service en 1990, le TCD Foudre était déjà nettement plus gros que son aîné, avec 168 mètres de long pour un déplacement de 12.000 tonnes en charge (contre 149 mètres et 8500 tonnes). Mais la différence avec le Bâtiment de Projection et de Commandement Mistral, livré en 2006 par DCNS, est impressionnante. Long de 199 mètres pour un déplacement de 21.500 tonnes, le nouveau BPC surclasse largement l'Orage. Ces deux bateaux amarrés au même quai symbolisent d'ailleurs l'évolution des opérations amphibies ces quarante dernières années. Comme pour son sistership, l'Ouragan, la conception de l'Orage datait de l'immédiat après-guerre, avec une architecture encore très axées sur les débarquements massifs sur des plages. Les vieux TCD ne pouvaient, toutefois, embarquer que 4 hélicoptères. Or, depuis la construction de ces bâtiments, le rôle des moyens aéronautiques n'a fait que se renforcer.

  Remerciements Jean-Louis Venne

Source Web

 

11 avril 2009 / Var Matin

Toulon / Ces navires de guerre qui n'en finissent plus de mourir

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Photo : Patrick Blanchard

L'Orage est l'un de ces navires agonisant. Désarmé, dépecé de ses attributs martiaux, il rejoindra bientôt Brégaillon avant de connaître le sort que lui réserve l'état-major.

Le gris jadis prestigieux de leur robe uniforme déteint doucement dans les embruns. La rouille attaque de toutes parts, impitoyable ennemi du bateau délaissé. Seule la houle et le vent caressant de la base navale les font encore gémir : leurs derniers cris, douloureux râles, après une si longue carrière dans la Marine nationale. Qu'ils s'appellent Orage, Saône, Duquesne ou Argens, les navires désarmés - ou en passe de l'être - de la Royale n'aspirent plus, désormais, qu'à la fin de leur lente agonie. À Toulon (1), ils sont quatorze dans ce cas, en attendant ceux qui viendront inexorablement gonfler les rangs de cette flotte fantôme. Quatorze bâtiments (2) dont l'avenir est suspendu à une décision de l'État-major.

On se souvient du « Clemenceau »

Mais quelle décision, pour quel avenir ? Les utiliser en brise-lames, comme à Saint-Mandrier ? Inesthétique, euphémisent les défenseurs de « la plus belle rade d'Europe ». Ces civils espèrent obtenir leur disparition au profit d'ouvrages technologiques ad hoc.

Les revendre, tel le Foch au Brésil ? Encore faut-il que les bateaux ne soient pas obsolètes. En faire des musées, comme à Nantes, à Cherbourg ou, jusqu'à récemment, à Bordeaux ? Sauf que cette reconversion ne peut être qu'exceptionnelle.

La déconstruction reste donc la solution la plus envisageable. Et la seule solution à terme. La plus rentable aussi, pour la Marine, si l'on rachète le métal de ses navires. Sauf que certaines de ces vieilles coques sont bourrées d'amiante ou de PCB et que les chantiers qualifiés pour les traiter, inexistants en France, sont rares et chers.

Les passassions de marché restent aussi extrêmement fastidieuses. Les contraintes juridiques ne rendent pas simples, non plus, les derniers voyages de ces vieilles coques. La triste odyssée du Q790, feu Clemenceau, est là pour le rappeler.

Mais dans ce dossier rocambolesque, d'autres voient là « une première encourageante », comme le capitaine de frégate réserviste, Daniel Dubosq, responsable des coques de l'Orage, de l'Ouragan et du Duquesne : « Le Clem a fait la lumière sur un marché d'ampleur qui va peut-être exciter les papilles des industriels. »

La mission interministérielle sur le démantèlement des navires ne dit pas autre chose en recommandant « d'optimiser le jeu de la concurrence entre chantiers ».

Vers un manque de places ?

On se souvient d'un temps, pas si lointain où l'on se faisait moins de mouron : le navire était coulé par le fond, servant de cible à l'utilisation de nouvelles munitions. On appelle ça l'océanisation : pratique, rapide, efficace. Mais les règles environnementales l'interdisent depuis 2001, malgré quelques nuances.

Une chose est sûre : le temps presse pour gérer ces problématiques. Les épaves s'entassent dans le port et de nouveaux navires font leur apparition. Après les imposants Mistral et Tonnerre, les frégates Forbin et Chevalier-Paul sont venus s'amarrer au pied du Faron. Les frégates multi-missions suivront, tout comme les sous-marins Barracuda. Et ce qui était impensable à un moment devient petit à petit incontournable : à quai, le manque de place guette.

1. On peut ajouter le sous-marin Agosta, dont la coque sert officiellement à des « expérimentations ».

2. Au total, dans les différents ports de l'hexagone, ce sont une quarantaine de coques désarmées que doit gérer la Marine nationale.

 

   

Remerciements Christian Prochasson

Source Web




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