Archives Photos / 2009

20 mai - Dernières cérémonies des couleurs sur le TCD Orage

 

Diaporama en musique / 4 mn / 8 Mo / Format WMV / En téléchargement ICI ou autre Page web

 

Reportage Photos

   

Avec le Bougainville

 

Cérémonie / Photos

Clairon Préparatifs

     

Arrivée du CV Pierre-Marie Delplanque

     

Discours de la dernière cérémonie des couleurs

  prononcé par le CV Delplanque  / Voir référence à la sortie en mer de Juin 2007

     

Descente des couleurs

 

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Photos Dernier équipage

2009 et ....1968 !

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20 mai 2009, à couple du Bougainville

 

 

Remerciements au Commandant Duboscq et au Commandant Tellier pour leur accueil et disponibilité

La dernière photo ...

 

Article Presse / Meretmarine

20 mai 2009 / C'est aujourd'hui que le transport de chalands de débarquement Orage sera définitivement désarmé et condamné. La dernière cérémonie des couleurs, à bord du TCD, est prévue ce mercredi, nous a confirmé la marine. Elle marquera la fin de la vie du bâtiment au service de la flotte française. A l'issue, le bâtiment perdra son nom et ne sera plus qu'une coque numérotée, en attente de démantèlement. Mis en service en 1967, l'Orage avait été retiré du service actif en juillet 2007, remplacé par le Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) Tonnerre. Long de 149 mètres pour un déplacement de 5965 tonnes (lège), le TCD était armé par un équipage de 205 marins. Son radier pouvait accueillir 8 chalands de débarquement du type CTM et jusqu'à 4 hélicoptères pouvaient être mis en oeuvre sur ses plateformes (dont celle amovible surplombant le radier). Comme son sistership l'Ouragan, lui aussi désarmé, l'Orage devait initialement être vendu à l'Argentine. Mais ce pays a finalement renoncé à leur acquisition.

 

Retrait du service, complément, réserve, désarmement...

A la fin de sa vie, un bâtiment comme l'Orage passe par différents stades. Le navire est, tout d'abord, retiré du service actif, c'est-à-dire qu'il n'est plus opérationnel et ne participe plus aux missions de la marine. Il est alors placé en « complément ». Son équipage est encore à bord, effectuant l'entretien et des taches permettant de préparer le débarquement des matériels. C'est le début du processus de désarmement. Après cette période, le bâtiment est placé en « réserve » et perd son équipage. Seul reste à bord un petit noyau de marins, composé de militaires d'active et de réserviste. Au nombre d'une quinzaine pour l'Orage (cela dépend de la taille du bateau), ils assurent la garde du bateau, sa sécurisation, ou encore, avec le soutien des équipes à terre, les opérations permettant de vider les fluides (combustible, lubrifiants...) C'est aussi au cours de cette phase de réserve que les orifices de coque sont obturés, à quai ou au bassin (l'Orage est passé en cale sèche en janvier) afin de rendre la coque étanche.
Ensuite, c'est le retrait du pavillon, symbolisé par la dernière cérémonie des couleurs. Définitivement désarmé et condamné, le navire perd son nom et n'est plus administrativement connu que sous son numéro de coque. Transféré à l'autorité territoriale compétente (en l'occurrence la base navale), il est prêt à entrer dans le processus conduisant à son démantèlement.

Source Web

 

 .. N'hésitez pas à prendre contact si vous possédez des documents inédits ..

Pour le plus grand bonheur des anciens marins du TCD Orage !

 

     

      21 mai 2009 / Communiqué Marine Nationale

Changement de cap. Retirés du service actif, les vieux navires sont désormais démantelés en respectant l’Homme et l’environnement. Entretien avec l’amiral Hubert Jouot, chargé de la déconstruction des navires militaires à l’État-major de la Marine à Paris.

 

Doit-on parler de « démantèlement » ou de « déconstruction ». Quel est le terme approprié ?

Le mot « déconstruction » pourrait prêter à confusion en ce sens qu’il donne le sentiment qu’il s’agit simplement de déconstruire. Or on serait plutôt dans la « démolition ». Cependant, les deux mots sont synonymes, on peut les utiliser indifféremment. Nous les utilisons d’ailleurs dans le langage courant sans qu’il y ait la moindre connotation de différence entre ces deux termes.

Pourquoi la marine a-t-elle fait le choix du démantèlement et non celui de l’océanisation ?

Avec une vision volontariste et innovante, la marine a souhaité inscrire le démantèlement de ses navires dans une perspective de développement durable et de respect de l’environnement. C’est donc aujourd’hui, l’option privilégiée de la marine. Il faut bien comprendre que les métaux qui constituent les coques, acier et cuivre principalement, sont indéfiniment recyclables. Il serait dommage de ne pas utiliser ces matériaux directement accessibles. Par ailleurs, l’océanisation est extrêmement contrainte par la réglementation. Elle est pratiquement interdite en Atlantique comme en Méditerranée. En outre, vis-à-vis de l’environnement, il y aurait d’énormes précautions à prendre. Il faudrait tout d’abord faire une étude d’impact sur l’environnement et ensuite dépolluer le navire. La dépollution de navires représenterait alors un travail important et une charge financière qui serait sans doute plus lourde que le coût de la déconstruction elle-même.

Jusqu’à présent, les coques servaient parfois de brise lames en attendant leur destination finale…

Auparavant la « fin de vie » normale d’un navire était une période pendant laquelle il était utilisé comme magasin de pièces de rechange, ensuite on en faisait un brise lames, enfin il était utilisé comme cible de tir pour tester nos armes et entraîner nos équipages. Les années passant, nous avons pris conscience de tout l’intérêt de recycler les matériaux qui constituent ces navires et la « fin de vie » normale d’un navire passe désormais par la déconstruction. Quant à l’étape brise lames, nous allons prochainement y renoncer. Des études sont en cours pour, à terme, remplacer les coques qui assurent une fonction de brise lames par des ouvrages maritimes.

Quels sont les types de bâtiments concernés par le démantèlement ?

Ce sont des bâtiments désarmés, dont la marine n’a plus l’emploi et qui n’ont plus de potentiel. Les navires les plus anciens sont essentiellement des escorteurs d’escadre, des avisos escorteurs, des bâtiments de débarquement de chars, des navires qui constituaient l’ossature de la marine dans les années 1970.

Pour ces bâtiments, comment s’applique la politique de la marine ? Agit-on au cas par cas ou par généralisation ?

La politique générale de la marine c’est la déconstruction. Il est évident qu’il s’agit de rendre cette politique attractive pour les industriels. Nous allons donc nous efforcer de regrouper les navires en constituant des lots intéressants pour les industriels. Aujourd’hui cette stratégie est en cours de définition.

Pouvez-vous nous décrire les différentes phases de la fin de vie d’un navire, de son retrait du service actif jusqu’à son démantèlement ?

Il y a principalement trois étapes. La première, le désarmement du navire. C’est une phase de préparation. Un certain nombre d’équipements, de matériels sont retirés du bord. Ensuite, il y a une phase d’inventaire de produits polluants, de telle manière que lorsqu’on arrive à la déconstruction, on a l’assurance que le chantier qui sera retenu, a la capacité de traiter les polluants à bord, et qu’il n’exposera pas son personnel par méconnaissance. Troisième étape, c’est la déconstruction elle-même dans des chantiers spécialisés.

Où vont être démantelé les navires ? Par qui ? Quels sont les critères ?

Tout d’abord, en appliquant le cadre de la réglementation européenne nous nous limitons au périmètre de l’Union européenne. C’est une première condition. Une fois cette zone précisée, nous passons un marché public européen afin d’ouvrir le choix à la concurrence et de faire en sorte que les industriels se positionnent en apportant d’une part leur expérience et l’assurance que le navire va être correctement déconstruit, c'est-à-dire dans le respect de l’environnement et de la santé des personnels qui vont concourir à la déconstruction. Enfin, naturellement, cette ouverture à la concurrence facilite la performance économique.

Y a-t-il un message que vous souhaitez faire passer à travers cette nouvelle politique de la marine en matière de gestion des navires en fin de vie?

Je crois que c’est un exemple concret de l’attachement que la marine marque à tous les aspects du développement durable. Et le changement de stratégie vis-à-vis de la fin de vie de ces navires, avec la déconstruction qui est une solution plus exigeante et plus compliquée, montre bien cette volonté de la marine d’aller de l’avant, d’innover. Nous pouvons même considérer que nous sommes les pionniers dans ce domaine.

Source Marine Nationale / Lien Web