Remerciements
Lieutenant Kaci (9ème BLBMA)
Rodolphe Delaroque
(Internet
- Nantes)
pour les photos et textes de 2003
|
Des Nantais en exercice en Méditerranée
La 9ème Brigade
Légère Blindée de Marine a conduit un exercice amphibie
en Méditerranée du 29 novembre au 14 décembre 2003.
Implanté à Nantes depuis le 1er
juillet 1986, l ’état-major de la 9ème Brigade Légère
Blindée de Marine (9ème BLBMa) fédère 6 régiments du
Grand Ouest :
les 1er, 2ème et 3ème Régiments d ’Infanterie de
Marine (Angoulême, Auvours et Vannes),
le Régiment d ’Infanterie Chars de Marine (Poitiers),
le 11ème Régiment d ’Artillerie de Marine (La Lande d ’Ouée)
et le 6ème Régiment du Génie (Angers).
Riche de 30 années de professionnalisation et
d’expériences opérationnelles sur tous les théâtres
extérieurs, la 9ème BLBMa s’est forgée, tout au
long de son histoire, une véritable identité amphibie,
centre de son métier.
Attachée à cette terre de marins et de soldats,
traditionnellement ouverte sur les vastes horizons du
monde extérieur, la Brigade Amphibie du Grand Ouest
reste fidèle à sa devise: « Semper et Ubique »*.
*« toujours et
partout ».
|





|







|
28
novembre : Le départ de Nantes
Ce matin 10 heures, les derniers participants de
l’Etat–major de la 9ème Brigade Légère Blindée de Marine
ont pris la route, destination Toulon.
Ils vont rejoindre les 250 militaires de la "9" qui vont
prendre part à l’exercice amphibie en mer Méditerranée.
Le gros des unités a fait mouvement vers Toulon en début
de semaine afin d’acheminer le matériel.
Appareillage en Méditerranée prévu ce week-end.
|
Samedi
29 novembre : Bienvenue à Toulon
Les militaires de la 9ème Brigade Légère Blindée de
Marine participant à l’exercice ont embarqué à bord d’un
navire de la Marine Nationale : le TCD "ORAGE"
(Transport de Chalands de Débarquement).
Ce type de bateau est voué aux opérations amphibies. En
effet, il est constitué en partie arrière (la poupe)
d’un radier, c’est à dire d’une zone inondable dédiée à
l’embarquement, en pleine eau, de petites batelleries de
type CTM (Chalands de Transport de Matériels).
Les derniers matériels ont été embarqués à l’aide de
CTM. Leur faible tirant d’eau, permet l’acheminement des
véhicules de la terre au navire (et vice versa).
Le bateau s’est ensuite éloigné du port de Toulon, la
vie à bord s’organise.
Les marsouins ont poursuivis cette journée en prenant
possession de leurs quartiers respectifs répartis sur
les différents niveaux du navire.
|
Dimanche
30 novembre : La vie à bord
La vie à bord a commencé à prendre forme. Les militaires
ont ponctué leur seconde journée de mer par différentes
activités.
Ce matin, des marsouins du 2ème et 3ème RIMa ont
transformé la plate-forme hélicoptère du navire, en
terrain de sport.
Au cours de l’après-midi, ce sont des sapeurs du 6ème
régiment du génie qui ont investi le radier pour une
séance d’instruction. Celle-ci a porté sur la procédure
concernant le déminage de plage.
Tout au long de ces deux jours, une météo clémente a
favorisé l’adaptation de tous puisque personne ne
souffre de mal de mer.
|
Lundi
1er décembre : Manœuvres aériennes en pleine mer
La journée a été marquée par les manœuvres des PUMA,
de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre, embarqués sur
l’ORAGE pour l’exercice.
La première série d’exercices, baptisés TAG (Touch And
Go) consiste en une succession d’atterrissages et de
décollages de la plate-forme hélicoptère du navire.
Cette manœuvre demande au pilote de prendre en compte le
mouvement du bâtiment et la direction vent.
Le second exercice avait pour objet le transport de
charges sous le PUMA (élingage). Cette technique permet
de transporter des charges lourdes et volumineuses, par
exemple du navire vers la terre dans le cadre d’une
opération amphibie.
Sur le pont d’envol, des personnels de la marine
assurent la sécurité et le bon déroulement de la
manœuvre. Ce sont les fameux chiens jaunes qui donnent
les ordres d’envols et d’appontages.
On trouve aussi les PONEV (équipiers de pont d’envol)
chargés de l’arrimage et du désarrimage de
l’hélicoptère. Ils participent aussi à la sécurité de la
plate-forme en intégrant l’équipe d’intervention en cas
d’accident.
C’est l’interaction de l’ensemble de ces personnels qui
permet à l’équipage du PUMA de réaliser sa mission dans
de bonnes conditions.
|
Mardi
2 décembre : Le quotidien en mer
Aujourd’hui petite incursion dans la vie des marsouins
en mer. Tout commence par le "branle-bas" (le réveil des
marins) généralement à 7h suit "la marche"
(petit-déjeuner de l’équipage) à la « cafétéria ».
Ensuite, tout le monde sur la plate-forme hélicoptère
pour le rapport qui marquera le début des activités de
la journée.
Compte-tenu de l’effectif inhabituel à bord, les repas
se prennent en deux services, 11h et 12h pour le
déjeuner, 18h et 19h pour le dîner.
A l’issue du repas, et afin de prendre en compte la
fatigue liée à la prise de « quart » des marins (veille
permanente à bord), les exercices ne reprennent qu’à
15h00. Chacun occupe ce temps libre comme bon lui
semble.
Après le dîner, une fois terminée la préparation des
activités du lendemain, la vie à bord se ralentie et les
bannettes (lit du marin) retrouvent peu à peu leurs
hôtes. En effet, si le roulis berce les nuits des
hommes, il ajoute à la fatigue du quotidien.
|
Mercredi
3 décembre : Arrivée à Malte
“Terre !” les Marsouins aperçoivent Malte, petit
archipel très densément peuplé, situé en mer
Méditerranée.
Profitant d’une escale du TCD, ils auront l’occasion de
mettre pied à terre avant le début réel de l’exercice.
En début d’après-midi, l’ORAGE est pris en charge par
les remorqueurs de La Valette pour l’entrée dans le
port. En fin de journée, le bâtiment est enfin amarré à
quai. Durant toute la manœuvre, les militaires ont
entrevu la ville médiévale depuis le pont du bateau.
Demain, ils pourront partir à la découverte d’une île
chargée d’histoire.
|
Jeudi
4 décembre : Escale à Malte
Aujourd’hui, les hommes de la 9ème Brigade Légère
Blindée de Marine ont pu partir à la découverte de
Malte.
Compte-tenu de l’emplacement du port, les marsouins ont
principalement parcouru les rues de La Valette. Capitale
de Malte, La Valette est nommée ainsi en hommage à Jean
Parisot de La Valette, Grand Maître des Chevaliers de
l’Ordre de Malte et ardant défenseur de l’île au XVIème
siècle.
Cette cité, riche d’histoire, offre une architecture qui
allie exigences militaires et traditions
méditerranéennes.
Malgré le charme des illuminations de Noël, la nuit ne
s’étendra pas très avant car demain le service reprend.
|
Vendredi
5 décembre : Reprise des entraînements
Après une journée de détente à terre, les marsouins
reprennent leurs activités afin d’être prêts pour
l’exercice.
C’est notamment le cas, pour les hommes de la 9ème
Compagnie de Commandement et de Transmission (9ème CCT)
basée à Nantes, quartier Mellinet.
Attelés à la vérification et au test de leurs matériels,
ils ont regagné leurs Véhicules de l’Avant Blindés (VAB)
stationnés dans le radier du bâtiment.
En effet, la mission de la 9ème CCT consiste à assurer
les liaisons radios au sein de la 9ème Brigade Légère
Blindée de Marine.
Demain, l’ORAGE appareillera de Malte à destination de
la zone d’exercice.
|
Samedi
6 décembre : Larguez les amarres !!!
L’ORAGE reprend le large, destination sa zone
d’exercice. Arrivée prévue demain en milieu de journée.
La manœuvre d’appareillage nécessite une attention
accrue de tous les marins. Une fois la pleine mer
atteinte avec l’aide des remorqueurs, l’équipage reprend
la direction de la manœuvre. Cela touche tout le monde,
du personnel de pont jusqu’à la vigie, à l’exception de
nos « marsouins », ce qui confirme l’usage de ce surnom.
Cependant, dans le cadre de la vie courante (tâches «
ménagères »), les marins sont quotidiennement renforcés
par les militaires de l’Armée de Terre.
Demain, les marsouins retrouvent la terre ferme pour une
semaine d’exercices. Alors pas de temps mort…
|
Dimanche
7 décembre : Bizerte, enfin!
Notre destination finale est Bizerte, un grand port
commercial tunisien, dont l’accès est contraint par un
chenal au parcours délicat.
Dans le cadre de relations bilatérales, les marsouins de
la 9ème BLBMa vont, conjointement avec l’armée
tunisienne, parfaire leurs savoir-faire durant une
semaine d’activités en commun.
En préalable à l’exercice final, les matériels débarqués
du TCD vont rejoindre une zone aride à une centaine de
kilomètres du port.
Cette phase initiale sera l’occasion idéale pour
effectuer les dernières mises au point techniques, et
coordonner l’activité majeure de ce déploiement : un
exercice amphibie.
|
Lundi
8 décembre : L’installation du camp
Les premiers détachements arrivés la veille ont installé
leur campement à une centaine de kilomètre du port de
Bizerte.
Les tentes ont été dressées à la lumière des lampes
frontales, s’en est suivie une nuit sur la terre ferme.
Aujourd’hui, les derniers marsouins ont rejoint la
troupe, transformant le bivouac en un véritable village
de toile.
L’après-midi s’est poursuivi par les premiers travaux
conjoints des états-majors français et tunisiens.
Pendant ce temps, le reste des personnels (tous grades
confondus) a participé à l’amélioration des conditions
de vie et l’établissement de l’environnement de travail.
|
Mardi
9 décembre : Début des exercices
Ce matin, dans le prolongement des présentations de
la veille, les marsouins ont débuté des exercices
conjoints avec les militaires tunisiens.
Avec une unité tunisienne, les hommes du 2ème RIMa se
sont entraînés à des opérations d’héliportages en PUMA
depuis leur campement jusque sur la plage du Cap Serrat.
Les groupes ont embarqué par vagues successives (sticks)
à bord des hélicoptères, permettant ainsi à certains
d’entre eux (de jeunes engagés) d’effectuer leur baptême
de l’air.
Le retour s’est fait à pied, occasion de travailler la
topographie, mais aussi de repérer le terrain en vue de
l’exercice de fin de semaine.
|
Mercredi
10 décembre : Le « 6 » en action
Parmi d’autres activités, le 6ème Régiment du Génie
d’Angers s’est entraîné aux actions de déminage.
Une première présentation de détection de mines était
plus particulièrement destinée aux marsouins du
2ème RIMa.
Puis dans le cadre d’un entraînement en commun avec
l’armée tunisienne, l’activité était consacrée à la
dépollution d’une zone (neutralisation des mines). Afin
de rendre l’exercice plus réaliste, les sapeurs avaient
déployé leurs matériels sur le terrain. Cette séance a
donné lieu à des échanges très constructifs sur les
manières de procéder des deux parties.
|
Jeudi
11 décembre : Manœuvres
Aujourd’hui, aux premières lueurs du jour, soldats
tunisiens et marsouins ont débuté un exercice terrain de
48 heures.
L’objectif de cette manœuvre est de simuler une
opération amphibie enchaînant, après débarquement, une
phase de progression dans les terres, puis une phase
d’extraction par la mer.
Les marsouins se retrouvent maintenant au cœur de leur
mission, et devront mettre en pratique tout leur
savoir-faire.
Toute l’activité est contrôlée par des équipes
franco-tunisiennes d’arbitres. Ces dernières veillent au
respect des conventions de manœuvre, c’est à dire au bon
déroulement de l’exercice.
Cet entraînement d’une durée de deux jours, donnera lieu
a posteriori, à un retour d’expériences profitable aux
deux parties.
|
Vendredi
12 décembre : Fin des exercices
Parfois opposés dans la manœuvre mais unis dans
l’adversité, soldats de l’armée tunisienne et marsouins,
ont achevé leur exercice sous un déferlement de pluie et
de vent.
Au petit matin, transis et trempés, les militaires ont
poursuivi leurs manœuvres avec une ardeur inaltérée,
faisant fi de difficiles conditions météorologiques.
Comme prévu initialement, l’action commune s’est
poursuivie jusqu’en milieu de journée. L’après-midi,
consacrée au désengagement et à la remise en condition
des unités, fut aussi l’occasion d’une analyse de
l’exercice par les états major français et tunisien.
Durant ces deux jours, les marsouins ont reçu la visite
de leur chef, le général THONIER, commandant la 9ème
Brigade Légère Blindée de Marine : la Brigade Amphibie
du Grand Ouest. Le général a passé le plus clair de son
temps sur le terrain, au contact de ses hommes.
|
Samedi
13 décembre : Retour vers Bizerte
C’est tôt ce matin que les marsouins ont bouclé les
derniers sacs avant de rallier le port afin de
rembarquer à bord du TCD ORAGE.
Les conditions météorologiques exceptionnelles qui
touchent le Nord Tunisien ont gonflé les oueds et coupé
les routes. Cependant, une accalmie au cours de la nuit
a permis, aux quatre rames de véhicules, de prendre la
direction de Bizerte dès l’aube.
De retour à bord du bâtiment, les marsouins ont pu
renouer avec des plaisirs simples: prendre une douche
bien chaude et profiter, au sec, d’une sieste méritée
après une semaine de terrain.
Demain, ils reprendront le large, en direction de la
France.
|
Dimanche
14 décembre : Heureux qui comme ULYSSE…
Le TCD Orage devait appareiller ce matin du port de
Bizerte. La météo, à nouveau adverse, nous contraint à
24 heures supplémentaires d’escale.
La fin du voyage se profile pour les marsouins. Ils
arriveront mardi dans la journée à TOULON. En milieu de
semaine, leurs matériels débarqués, vérifiés et
re-conditionnés, ils regagneront leurs régiments
respectifs.
Pour chacun il est l’heure du bilan. Si pour les jeunes
engagés, cet exercice a été une première, les plus
anciens y ont vu une expérience supplémentaire.
Néanmoins, l’action au quotidien et les éléments auront,
au travers des spécialités de chaque arme, uni jeunes et
briscards dans une même volonté de servir.
Les permissions de fin d’année
seront les bienvenues car, fidèles à leur devise «
semper et ubique »*, dès la mi-janvier 2004 les
marsouins de la Brigade Amphibie du Grand Ouest
rejoindront de nouveaux théâtres d’opérations: BOSNIE,
AFGHANISTAN, KOSOVO, COTE D’IVOIRE, DJIBOUTI, GOLF
ARABO-PERSIQUE…
* « toujours et
partout »
|
|