Anecdotes

Vous souhaitez raconter un souvenir qui vous a marqué !

Envoyez-moi un mail : landelle@wanadoo.fr

 

Seul impératif : Rester soft et attention au "Secret Défense" !

Lettre reçue le 12 mai 2006

Écrite par l'Amiral (R) Philippe De Gaulle

Ancien Commandant de l'escadre de l'Atlantique

 

Avec mention de son passage à bord du TCD Orage

Lettre reçue le 5 décembre 2006

Écrite par Mme Michèle ALLIOT-MARIE

Ministre de la Défense

    

29 juin 2007 / Radier du TCD Orage

Votre webmaster, Encadré par le

 VAE Sautter (ALFAN 2007) et VAE Dumontet

(ALFAN précédent - Ancien EV1 1971 Orage)

 

Lettre reçue le 11 avril 2007

Élysée - État-major particulier

 

Diplôme reçu par votre Webmaster

Juin 2008

Lettre reçue en 2007

Écrite par Mr Morin

Ministre de la Défense

 

   

1985,  des marrantes, comme le matelot  tombé a la mer  dans le goulet !  

C'était le vsl pâtissier, qui aprés  dirons-nous un léger différent avec  le commandant en second   Le CF  HAMIDI (je le sait son bureau était en face de ma cabine , dans la  coursive officier) était partit se mettre en grande  tenue , puis  plage arrière, pour sauter et rentrer chez lui a Camaret.

D'autre moins drôle concernant par exemple une évacuation sanitaire  d'un marin espagnol (coupure de presse automne 85)  ou  malheureusement avec le Médecin je me suis occupé du blessé (il avait  reçu une poulie et le câble de sont chalut en pleine Face.   Malgré  notre jeunesse et notre inexpérience avec le médecin dont c'était le  premier poste après ses études nous  nous étions  dominés face a  l'horreur de ses blessures   pour le soulager et lui faire tenir le  coup jusqu'a ce qu'un hélico puisse l'emmener sur le continent Je  crois me souvenir avoir  scotché ses papier d'identité sur sa  poitrine en pensant au chirurgien qui le prendrait en charge....

L'  article de col bleu relatant l'histoire ne fait  allusion   qu'a  l'experience des élèves de navale présent a bord sur une vraie EVASAN, Les Vraies leçons, ce furent le jeune Médecin et moi Même qui les  reçurent .

Aspirant Eric Favier - 1985-1986

Pacifique / Mission 1980 - 1981

J’étais affecté au service sécurité, lors de notre séjour a Tahiti, J’ai bénéficié d’une permission de 48 h sur l’ile de Moréa avec plusieurs camarades du bords.

Un soir, nous dégustions un cocktail local à la terrasse de hôtel Moréa Lagon , lorsqu’un incendie démarra dans un faré voisin de l’hôtel.

Dans un élan commun, nous nous sommes précipité pour porter secours et assistance et avons avec les moyens locaux combattu l’incendie afin que le feu ne se propage pas à l’hôtel tout proche. Cette acte nous a valu une reconnaissance de la part de la patronne de l’hôtel qui nous a permis de passé une très bonne fin de soirée. L’article du journal du lendemain raconta notre histoire

J’espère que les marins présent sur la photo se reconnaitrons.

Quel beau voyage cette mission, plein les yeux et de souvenirs, qui encore aujourd’hui viennent me réjouir.

Matelot Christian Tanguy

Je viens de découvrir, pur hasard, une photo du TCD Orage, en 1969, qui montre une tortue remontée à bord. Je ne sais pas si Jean Dasse, qui l’a envoyée, possède d’autres de cette tortue.

Voir photos 1969

En effet, j’étais un peu le maitre d’œuvre de cette affaire, cette tortue, nous l’avons attrapée à Clipperton,  remontée à la grue, vivante. Nous l’avons enfermée dans les douches, et quelques jours plus tard, nous avons demandé au cuisinier martiniquais de faire une soupe de tortue, qu’il a fait, délicieuse.

J’ai donc hérité de la coquille, mal nettoyée, mais enfin.

Lorsque j’ai quitté l’Orage en aout 1970 pour la gabare Locuste, j’ai donc « trimbalé » mon bien.

Lorsque je suis revenu en France en 1971, j’ai n’ai pas pu la prendre avec moi dans le DC8 Cotam. Je l’ai donnée à un membre de l’équipage de la Locuste, sans me rappeler du nom.

Francis Gaboriaud

Naissance à Bord - 1972

   

Remerciements - Jean Mioche - Ancien Commandant

Lire le commentaire du CSD

Feuille service 8 novembre 1978

Remerciements Sylvain Touret

je tiens un cyber café à Toulon, le cyber Arobase  18 rue paul lendrin et je suis toujours intéressé de rencontrer des anciens de l'Orage ou l'équipage actuel.
J'étais timonier  et notre passage a Caracas au Vénézuela en 1976 a été marqué par une de mes frasques peu honorables.. Ce jour là, nous devions appareiller très tôt le matin, or j'avais passé la nuit à faire la fête avec mes potes , invité par un vénézuelien d'origine espagnole dans plusieurs boites de nuit notamment El Golpe de bonne réputation la bas.. Nous avions abusé du whisky et nous étions deja rentrés a bord en retard et très fatigués.. or ce jour la, j'étais timonier de service et il a fallu répondre au salut d'un navire japonais qui arrivait au port.. Au lieu de tirer sur la drisse pour la faire descendre, j'ai tiré dans le mauvais sens, du coup , la drisse est restée coincée dans la mature , s'est cassée et est tombée sur la passerelle au pieds de notre commandant provoquant sa colère bien sur... Il a fallu répondre  aux japonais en scott ce qui m'a valu des jours de "retenue" a bord.. et la risée de tout l'équipage au garde à vous sur le pont d'envol pour le salut habituel! Certains se souviendront peut être de ce coup fumant....

Marc Dreano (Décédé)

Octobre 71 lors de l'évacuation sanitaire du Maître LEGUEN, j'ai été mis à terre avec le Cdt en Second pour lui servir d'interprète en espagnol avec les militaires locaux équatoriens. En 70 j'ai acheté avec le s/m bosco Voitichouk un tandem que nous avons emmené en Polynésie. Nous avons fait la une de FR3 Tahiti après avoir couru. La course du tour de Bora Bora qui servait à élire le champion de Tahiti. Ce tandem était une pièce de musée car il y avait dessus une grosse lampe qui faisait code phare. Nous avions fini la course 6ième sur 25 coureurs au départ, les autres avaient abandonnés. Les Tahitiens appelaient le tandem, le vélo collé. J'avais acheté également à Papeete un hors bord (coque chinoise avec un Mercury de 50 CV.)qui un beau jour est rentré dans l'Orage avec le bosco Voitichouk en plein milieu du lagon de Mururoa. On l'avait récupéré avec les plongeurs du bord. Quand j'ai débarqué je l'avais vendu au Carré Officiers Mariniers. Le tandem lui,  j'avais  appris qu'il avait été volé lors d'une escale en Martinique quelques années après.

Ibargaray serge s/m radio

DESSINS

 

 

 

 

Remerciements Johann Migalski

 

"Lorsque j'ai eu mon affectation à Hourtin pour l'orage,l'un des gradés m'as dit :"t'arrive lundi matin ,8H sur l'orage,mardi tu pars pour 3 mois !!" ...


j'ai passé le week-end à faire la piste et à dire au revoir à tous mes potes.......pour arriver le lundi à Brest et apprendre que le TCD Orage était en cale sèche jusqu'en février ... (soit plusieurs mois) !

Fred Gueguen (à bord de 11/92 à 08/93)

J'étais affecté au service propulsion et je suis le papa d' Astérix et Obelix peint sur les moteurs ainsi baptisés , d'autres dessins sur l'adoucisseur, et épurateur d'huile je crois !

Quelques collègues m'ont aidé bien sur.

A l'époque les moteurs étaient en rodage et l'idée nous est venue de les baptiser ASTÉRIX  (moteur tribord) et OBELIX (moteur babord). le Maitre Lepape et le s/m Tullier était de la partie il me semble.

 

Je ne me souviens plus trop mais une bonne partie des personnages de la bande dessinée figuraient sur les pièces essentielles des 2 salles machine cela avait plut au LV Berthelé.

Francis Etienne (A bord de 1970 à 1972)

7 janvier 1995

Cols Bleus

Sacré Ballon

Remerciements Dominique Duriez

Cherchez l'erreur !

Cols Bleus

12 avril 1997 (Extrait)

Remerciements Dominique Duriez

"Quand j'ai eu mon affectation à Hourtin pour Brest, j'avais demandé à être embarqué à tout prix, je le fus alors sur l'Ouragan. Quand je suis arrivé le Lundi matin à l'Arsenal de Brest, le bateau sur lequel je devais être était à Dakar au Sénégal !!!

 

Ils m'ont alors mis "en subsistance" sur l'Orage jusqu'a que l'Ouragan revienne sur Brest. Je suis donc resté en "IPER" jusqu'au mois de Mars 2003 (Fred.G le confirme dans son anecdote).

 

Mais la situation qui se profilait ne me plaisait pas du tout car sur l'Orage je ne naviguerais pas jusqu'à Mars et quand l'Ouragan reviendrait, il devrait à son tour rester en IPER, donc au final, j'aurais fait 2 bateaux identiques sans naviguer 1 seule journée !!!! avec 10 mois d'IPER !!!!

 

J'ai eu de la chance alors car ma "spé" était "Elec" et 2 appelés de cette compagnie quittaient le navire avant le mois de Mars, j'ai insisté auprès de mon "Cipal" pour rester (j'avais mis les bouchées doubles pour faire mes preuves !) et c'est comme cela que j'ai été affecté définitivement sur l'Orage. Et le reste, c'est que du bonheur jusqu'à la fin de ma période !

Bruno Tys (à bord de novembre 1992 à août 1993)

 

 

Cette anecdote est à savoir

 

Aux Acores 1968 première escale lors du départ vers Tahiti, le bateau cette année la n'était pas armé c'est seulement en 1970 qu'il sera armé "

Photo de l'Orage

En escale en 1968

aux Açores

 

Didier Mongin (à bord de 1967 à 1969)

 

Escale à Gibraltar (janvier 1968)

"le clairon et un mécano essayaient de faire rire le factionnaire british"

Patrick Albert (à bord de 1968 à 1969)

voici une anecdote qui m'a été racontée par le QM1 elect Benis qui a eu la chance de naviguer sur le TCD Orage en 73 / 74 ......

 

 

Au cours de leur mission en Polynésie l'ORAGE a transporté des Tahitiens vers Papeete pour cause de rentrée scolaire et autres raisons humanitaires..... Et donc le populo local a embarqué dans le radier dans la matinée sans connaitre notre règlement !

 

Donc après l'appareillage, vers midi, pendant la soupe ....... KGNEUUUUUUUU! !

" De PC SECURITE .... Alarme incendie dans le radier ! ! "en plein repas ! ! imagine ! !

 

En fin de compte ce sont des gens comme nous .... ils ont fait du feu pour se faire à manger et un rondier a vu la fumée et a fait son boulot! !

Merci à Maitre Emsec Collober 

 

"J'ai une anecdote à propos du marin tombé à la mer en 79, j'ai été, avec un autre camarade, témoin direct de ce qui aurait pu tourner au drame.

Nous étions trois affairés autour de la baleinière, le classique marteau à piquer la rouille le pot de minium et de peinture rien que de la routine. La mer était calme mais tu connais bien le TCD il lui en fallait pas beaucoup pour rouler.

Le malheureux matelot ( BIAUJAUD si ma mémoire est bonne) on l'appellera B, avait le dos tourné à la mer, lors d'un coup de roulis un peu plus prononcé B s'est appuyé sur le garde-fou (une fine élingue tressée) qui a rompue net, en entendant le bruit plus le cri nous nous sommes retournés et on l'a vu basculer à la mer sans pouvoir réagir. Alerte donnée, le TCD a immédiatement manoeuvré pour revenir à sa hauteur, l'équipage du zodiac était paré sur la porte du radier ouverte. Pas de chance le moteur du zodiac refusait obstinément de démarrer alors que tous les jours il partait au quart de tour.B était à bout de force dans l'eau froide depuis plusieurs minutes il avait de plus en plus de mal à rester à la surface, c'est alors qu'un QM1maneu tahitien (me rappelle plus son nom mais son surnom Titoï) et un matelot lui aussi maneu marin pécheur dans le civil,Guilcher si je me souviens aussi, ont aussitôt plongés pour lui porter secours.

Ont a tous soufflé après ces minutes qui ont parues des heures et B après un petit séjour à l'infirmerie a pu reprendre son service.

Les deux héros ont été chaudement félicités, puis ont eus les honneurs de la presse locale et ont enfin étés récompensés par les autorités. "

Éric Charpentier

 

Complément

Concernant l'homme tombé à la mer raconté dans les anecdotes je peux apporter des précisions en complément de ce qui a été dit par Eric Charpentier . Lors de cet évènement nous autres Missiliers  étions à l'armurerie , celle-ci se trouvait arrière babord , juste en dessous de la soute à munition elle-même située  sous l'affût  de 40 mm et sa barbette (babord arrière) . L'armurerie se trouvait donc au niveau de l'eau et même en dessous .Ce détail a son importance , notamment lors de la perception des bruits  J'étais avec mon Quartier Maître Missilier  Gouello  ou François . Nous avons entendu subitement le bruit d'une masse qui tombe à la mer mais,  cela semblait représenter un volume compacte, franchement "suspect" à vrai dire .  Après tout est allé très vite : J'ai dit à mon Q.M : "c'est bizarre , ce bruit d'immersion , vraiment ce n'est pas normal un tel volume avec un tel bruit il faut monter voir s'il n'y a pas un problème ou une conner... qui a été faite ou si quelque chose est tombé de la barbette ou de l'affût de 40 ou autre....c'est trop compacte... ."  Mon QM me répond : "sans doute que quelqu'un s'est débarrassé de quelque chose sans plus ...."   Je lui dit : "non il y a un problème,  le bruit de chute dans l'eau fait penser à une masse trop importante il faut aller voir tout de suite !" Nous nous précipitons sur le pont et nous voyons les personnes présentes s'agiter et dire que quelqu'un est tombé à la mer , nous regardons par -dessus bord et nous distinguons difficilement et vaguement la tête du marin qui se débattait . Le navire était en route et pas à faible vitesse  ,  il fallait faire vite , heureusement que le matelot n'avait pas été aspiré par les remous de la coque et des hélices car il y avait une houle haute mais longue et la chute avait été au niveau de la baleinière AR babord où une filière s'était rompue . J'ordonne à mon Quartier Maître de courir immédiatement sur la partie arrière babord du navire juste derrière la soute à munition sous  l'affût de 40 mm , et jouxtant la station d'alimentation de TR 5 (combustible aviation hélico) mais au niveau du pont principal cependant  , pour déclencher la  balise "phoscar" (nom à vérifier ,la balise était dans cette zone mais à vérifier...enfin pas loin et à proximité de toute façon et heureusement )  celle-ci de couleur orange avec des flotteurs et  qu'il fallait libérer et éjecter à la mer . Cette balise une fois à l'eau emet une fumée orangée visible de très loin .  Il s'est donc exécuté et simultanement je descendais en glissade à l'armurerie et appelais la passerelle navigation pour leur signaler selon la formule consacrée " un homme à la mer par babord arrière " qu'il a fallu répéter, car cela semblait incroyable par cette météo . La présence du Phoscar fumigène  en action sur l'eau n'a laissé aucun doute et la diffusion générale a annoncé à plusieurs reprises "un homme à la mer par babord arrière " puis "poste de manoeuvre pour intervention " (ou équivalent , je ne me rappelle plus les termes) .  Le navire a continué sa route puis a effectué une boucle  pour se retrouver la proue orientée vers la fumée du phoscar , le tout très rapidement . Arrivé à hauteur du fumigène , il a été relativement aisé de retrouver notre marin , qui cependant coulait puis remontait à la surface (comme un ludion) ,  le navire a été mis en panne , il y avait une houle forte mais longue  malgré une mer d'huile . Le Quartier Maître VIRIAMU (je crois me rappeler ) d'origine de Polynésie et excellent nageur a plongé du niveau de la coupée babord  (au niveau environ de la cheminée babord) ce qui représente déjà une hauteur pas négligeable, et malgré l'eau froide, a réussi à rejoindre notre camarade et à le tenir hors de l'eau avant d'être récupérés . 

Thierry Briand

Radio Orage.

Je faisais parti des animateurs et un dimanche j'ai passé le 43 tours de Gainsbourg " AUX ARMES ETC..." sans arrières pensées...

Pas de bol le Pacha avait des invités et j'avais pas trop suivit les mouvements à bord .

Cela a a jeté un froid et bizarrement plusieurs quintes de toux !

   

Éric Charpentier

 

-------------------------------------------------------------------------------------

A l'époque à bord nous n'avions pas l'informatique de maintenant, mais cela débutait. A Djibouti nous avions eu une panne de "serveur" et il avait fallu assurer. J'avais conservé, heureusement, une vieille machine à écrire qui m'avait permis de remplir des formulaires comme "au bon vieux temps". C'était en 1991 et aux balbutiements de l'informatique embarquée.


Claude Gouriou

le Mardi 9 Mars 1971 l'Orage appareille de Papeete pour Nouméa ...Vendredi 12 mars à minuit changement de jour nous passons au dimanche 14 mars ...!!

 

Mercredi 17 arrivée à Nouméa ,mouillage dans la grande Baie pour des raisons météo l'Orage appareille le vendredi 19 mars ,direction Bora-bora.. en mer exercice stade 0 sans arrêt dans la nuit du lundi 22mars retour en arrière des montres 1 jour jeudi 25 mars arrivée Bora et arrivée à Papeete le 29 mars .A savoir, la 1re bombe (DIONE), a explosée dans la baie de muru le 5 juin 1971..

 

Et le 1er octobre 1971 à 12 h30 l'Orage est dérouté sur les Galápagos car le Mte LEGUEN vient de faire crise grave de diabéte et il sera débarqué a terre .

Francis Etienne

Salut les anciens de l'Orage ! Grâce a Jean Christophe Rouxel , nous revivons une partie de notre vie commune , on lui doit tous un grand merci !


Mon anecdote est la suivante : j'étais matelot , secrétaire du commandant de la DP de MURUROA en 1970 et je recevais les télégrammes avant le commandant ! . Un jour j'ai reçu un télégramme qui disait que l'Orage recherchait des matelots . Tout de suite j'y ai répondu et inscrit le nom de mon frère jumeau plus le nom de 2 potes et le mien bien sur  ! ( avec l' accord après du commandant de la DP !!, celui après Guiastrenec).
 

Le retour en France sur l'Orage fut la meilleure expérience de mon service ...le canal de Panama...Haiti...Vera Cruz et les Acores (sans oublier l'escale au Galapagos , escale médicale).
 

Je suis au Canada depuis 1976, ce soir il neige en cette nuit de Février et je revis avec nostalgie  cette expérience grâce au travail acharne de jean Christophe Rouxel . Je veux dire a tous les marins de l'Orage que nous partageons ensemble un bout de vie et je vous souhaite du bonheur si vous étiez sur l'Orage en 1971 , on doit se connaître .. Jusqu'a maintenant, j'ai recherche en vain des camarades. Salut et bon vent !
 

Luc et Dominique Rousselle

une anecdote qui c'est passé à Papeete lors d'un appareillage matinal vers Mururoa en 1968.


La veille au soir j'étais de quart, lorsque deux Aspirants Officier du bord, dont je ne me rappelle plus les noms (je crois qu'ils n'étaient pas a bord lors de la traversée), me demande d'aller faire un tour en ville avec la voiture du Commandant qui était garée à poste au pied de la coupée, dans le détail je ne me rappelle plus ce qui c'est passé réellement par la suite, mais le fait est que nous sommes rentrés tôt dans la matinée et que le TCD ORAGE attendait la voiture pour appareiller, les moyens de levage du bateau était en attentes pour embarquer l'auto, les haussières étaient en partie libérées et l'EV Pezard (aujourd'hui Vice Amiral) était en haut de la coupée avec le commandant prêt a nous passer un savon ! Par la suite tout est rentré dans l'ordre et il n' y a pas eu de conséquence grave en dehors d'avoir enfreint le règlement car nous étions de retour juste à temps et l'appareillage n'a pas eu de retard.

 

Didier Mongin (Chauffeur de la 403 noire !)
 

Anecdote du TCD Orage

Mission Pacifique 1980-1981

Petit chien transitaire de Brest à Papeete .

Passage de la ligne, personne n'y échappe même pas lui

 

 

Majewski Jean-Pierre

 

Une petite anecdote la mission de l'Orage en 1982-1983 c'est aussi :

1 tour du monde

2 Canaux et 2 kg de vitamines c

3 océans et 3 kg d'aspirine

4 tonnes de peintures

9 détroits / 12 mers / 13 escales

16 tonnes de viandes

110 jours de mers / 208 jours d'absence

364 observations météo

420 consultations médicales

971 vaccinations

2983.5 tonnes de gasoil

6464 kg de pain

34601 nautiques soit 64082 km

42000 comprimés de nivaquine

28512000 tours d'hélice

informations concoctées par:

Le médecin des armées Michel Guiavarch

Le second maître photographe Patrick Corrihons

Le matelot instituteur Alain Blaise

Avec l'aimable participation de Frederic Catherine,aspirant dentiste et Mr plisson, peintre de la marine

Majewski Jean-Pierre

Je montrais votre site à mes collègues de travail, pour leur montrer ce qui fut ma première "usine", quand l'un d'eux s'est exclamé : "mais c'est l'Orage je connais !!!". Il raconte alors qu'il fit son service militaire il y'a 25 ans, comme marsouin, et passa 10 jours à bord du L9022 ; pour preuve, il alla illico chercher des photos dans son casier ! Comme on dit le monde est petit.. A 650 km de Toulon, je ne me serai jamais douté qu'il y'avait, quelque part dans mon atelier, des photos de ce fier vaisseau..

 Dornier Thomas

 

 

En tant que chauffeur, j'ai une anecdote !

" Lors de l'escale à Madère, le Commandant Fuzeau avait réservé la voiture, avec le CDT en second et le 3ème officier, pour une visite privée. Je pilotais tout ce beau monde, au volant de la 4L 3 vitesses ! Son moteur était assez fatigué et elle consommait presque autant d'huile que d'essence, et dans les vignes de Madère, qui sont escarpées comme les cols des Pyrénées, en regardant par le rétro, j'apercevais un brouillard de fumée bleuâtre épaisse qui nous suivait obstinément ... L'échappement poussif du véhicule protocolaire du TD Orage !

1973 - Claude Sibéril

En 1983 en partance pour Papeete nous sommes tombés en panne de moteur bâbord pendant la traversée du canal de panama avec la combattante à bord, le commandant Mèniolle a viré le pilote du canal par qu'il allait nous échouer tellement le bateau était incontrôlable. Nous somme restés à Papeete plusieurs mois pour le réparer.

 

Matelot Cuillier coiffeur artilleur arrière Tribord .

Changement de commandant en Décembre 1988


 Nous sommes alignés sur le pont d'envol au "garde à vous" et il fait froid à BREST. Je suis à l'extrême droite du rang car nous sommes placé du plus grand au plus petit et je suis le plus petit (1m62). Nous faisons donc face sur un rang au nouveau commandant, aux officiers et à tout le reste de l'équipage.
Le commandant LABBIT quitte derrière moi le bâtiment à bord d'une chaloupe. "Demi tour droite!" ordonne le commandant en second à notre rangée. Et j'effectue un superbe demi-tour GAUCHE ! Mon copain d'à côté rigole! Le commandant s'éloigne et je me concentre "droite, droite, droite!!"). Désormais, nous ne devons plus tourner le dos au nouveau commandant, "Demi tour droite !" nous ordonne une nouvelle fois le commandant en second. Catastrophe! j'effectue encore un demi-tour GAUCHE! Je croise le regard noir du commandant en second, pendant que tous mes copains d'équipage d'en face essayent de ne pas rire aux éclats.

Patrick Taravella - EMSEC

En 92, j'étais aspi (EOR) au Groupement Amphibie l'année 92. En début d'année, j'avais fait une mission sur l'Ouragan.

Arrive l'été, mon commandant en second (C. de Frégate Terrachon) me dit : "L'été, avec les baigneurs sur les plages, on ne fait pas d'exercice.... Trouvez-vous donc un embarquement et allez naviguer !".

Je cherche donc comment me trouver une affectation, mais bon, connaissant peu de monde dans la marine, ne sachant pas à qui m'adresser pour savoir où et comment il y aurait une place de midship à la passerelle, je trouve rien.

Après m'avoir laissé cherché quelque temps, à l'occasion d'une discussion dans son bureau, mon commandant me demande "alors, midship, vous avez trouvé pour cet été ?"... "heu, non...".

Qu'a cela ne tienne, il décroche son téléphone devant moi et commence à prendre des nouvelles avec la personne. Très naturellement, il lui demande les étapes de la prochaine mission prévue, et répète devant moi les noms formidables de Djibouti, La Réunion, Monbassa, Alexandrie !

Puis il lui demande s'il aurait besoin d'un midship de plus à la passerelle, pour le quart... et oui, justement !

Il propose donc que j'embarque... et c'est conclu ! Il raccroche et me dit en souriant, que c'était le Commandant Kérautret et que j'embarquai sur l'Orage !

Voilà ce qui m'a amené à faire une mission sur l'Orage. Ce fut pour moi une mission mémorable !

Le commandant m'a appris quelques temps plus tard qu'avec le Commandant Kérautret, ils se connaissaient bien : ils étaient entrés le même jour dans la Marine, comme apprenti mécanicien à 16 ans.

Il avait donc dès le début une petite idée de ce qui serait possible pour organiser au mieux nos activités et me permettre de connaître "l'autre TCD". Même si je ne suis pas reparti en mission avec l'Orage par la suite, cela m'a aidé pour la préparation d'une mission des CTM dans la suite de l'année.

J'ai gardé un excellent souvenir de cette mission sur l'Orage. ... et j'utilise toujours (15 ans plus tard) le porte clé que m'avait confectionné un bosco du bord : une bille prise dans un "tressage d'un bout de drisse".

Récit : Antoine Herzog (EOR Groupement Amphibie de Lorient, 92)

Janvier 68, j'embarque comme jeune quartier-maître fusilier sur l'Orage,beau TCD tout neuf il n'a même pas d'artillerie,tellement il est urgent de l'utiliser comme cargo pour transporter le matériel du CEP naissant. A cette fin l'équipage est composé de nombreux boscos appelés pour les manoeuvres d'enradiage et de cargo et bien sur qui dit bosco appelé dit marin-pêcheur..... Entré en armement définitif le 1er Janvier 68,nous quittons Brest le 15 janvier pour une "TLD" qui doit nous amener de St Nazaire en passant par Gibraltar,Toulon(ou nous avons
malheureusement participé aux opérations de recherche de la Minerve)Calvi pour des manoeuvres avec le 2em REP puis Funchal et Brest avant le 10 Avril pour notre premier départ en campagne.

Cependant,nous nous intéresseront plus particulièrement à l'escale de St Nazaire,en effet,nous devons nous arrêter dans ce port pour effectuer des essais d'enradiage dans l'estuaire,essais qui se déroulent parfaitement;le soir escale au port,je suis de service comme sergent d'armes et je rappelle les consignes aux permissionnaires,entre autres l'heure de retour qui est fixée a une heure du mat pour l'appareillage a 6 heures; la dessus,les petits matafs s'envolent comme une volée de moineaux.....

Une heure,je suis a la coupée pour contrôler les retours,tout va bien sauf qu'il me manque un matelot bosco,je lui laisse une petite demi heure de sursis mais mon gars n'étant toujours pas rentré je suis bien obligé de rendre compte au bidel qui lui-même attends encore un peu mais est bien obligé lui aussi de rendre compte au csd. Bien sûr il s'agit d'un bosco marin-pêcheur qui sont des gars débrouillards autant que portés sur la dive bouteille,aussi il est décidé d'appareiller en pensant qu'il pourra toujours rallier a Toulon.


L'Orage embouque donc au petit matin l'écluse de St Nazaire et nous distinguons a quelque centaines de mètres dans notre sillage un you-you qui semble nous poursuivre, imaginez les hautes bordures bétonnées du canal,la masse du tcd et un petit canot avec un mataf en bleu de drap,le col flottant haut au vent,une main sur l'aviron pratiquant une godille effrénée,l'autre agitant a grands gestes son bâchi, évidemment les veilleurs d'ailerons rendent compte a la passerelle et tout l'état-major se précipite au poste d'observation et nous pouvons voir le pacha et le second écroulés de rire,imaginez notre bosco,le regretté jacques Faizant aurait pu en faire un dessin....

Épilogue :


L'Orage a été stoppé pour embarquer le "déserteur" bien sûr il est passé au trapèze et nous avons appris qu'en bon marin pêcheur il avait plus que copieusement arrosé l'escale,s'étant endormi dans une voiture ouverte,a son réveil,se rendant compte de son retard,il avait emprunté un you-you en voyant passer son bateau. Je crois savoir que la punition a été symbolique en reconnaissance de la tranche de rigolade prodiguée à tout l'équipage......

 

Récit : Patrick Albert

 

Le départ de Toulon se déroule avec à bord le ministre de la Défense Monsieur Pierre Joxe, le ministre de la mer Monsieur Le Drian, le Chef d'Etat Major des armées, l'amiral Lanxade, et le général Cot, commandant la 1ère armée. Anecdote amusante, la démission du gouvernement s'est effectuée alors que les ministres étaient à bord (ministres en franchissant la coupée, ex-ministres en quittant le bord par Super-Frelon)

Mr Le Drian, Secrétaire d'état à la mer

Mr Joxe, Ministre de la Défense

Remerciements Yannick Kerautret

Arrivée à bord des ministres

Et Départ des ex-ministres ...

Remerciements Yannick Kerautret

Origine Atelier photographique port de Toulon

Remerciements Netmarine

Comment aider les journalistes dans leur métier ?

Suite à la démission du gouvernement, nous avons organisé à bord un concours entre les différents journalistes embarqués (que nous avions logés à l’infirmerie grâce à l’amabilité et la compréhension du médecin par égard envers leur estomac). Ils devaient fournir leurs pronostics pour l’attribution des principaux portefeuilles ministériels.

Ayant eu la composition du gouvernement par message sur les coups de 6 h du matin, je leur ai fait un branlebas musclé, en leur confiant qu’on ne risquait pas d’être informé avec des journalistes qui dormaient. Cette annonce ne les a pas beaucoup troublés, et je pense qu’ils auraient vite refermé les yeux si je ne leur avais annoncé la nomination de monsieur Bernard TAPIE comme Ministre de la Ville. Pour la vérité, sachez que c’est un cameraman qui a gagné le concours.

J’ai ensuite sollicité Frédéric MARTIN, matelot manœuvrier qui s’occupait de Télé Orage , et qui souhaitait devenir lui-même journaliste (il  est grand reporter aujourd’hui et j’ai eu le plaisir de le retrouver un moment à Nantes comme correspondant de TF1) , pour qu’il veuille bien interviewer les journalistes embarqués, ce qui a donné un très beau reportage diffusé à bord.

Enfin, comme nous n’étions pas certains d’avoir temps disponible et météo favorable en arrivant à Rijeka, la cérémonie de remise des bérets ONU(qui devait avoir lieu en entrant dans les eaux territoriales seulement) s’est déroulée symboliquement la veille sur le Pont d’Envol pour permettre aux journalistes embarqués d’immortaliser l’évènement sur la pellicule ou la bande vidéo et ainsi de transmettre à leurs rédactions des images où curieusement la côte de Dalmatie défile sur bâbord en faisant cap au nord de l’Adriatique.

Récit - Yannick Kerautret - Ancien commandant

Photos en rapport à l'anecdote de gauche !

 

 

 

Les journalistes à bord

 

 

 

Remerciements Yannick Kerautret

Origine Atelier photographique port de Toulon

J’ai un client qui a servi quelques mois à bord du TCD en 74 /75  et qui m’a raconté que pendant un séjour dans le pacifique sud les gars ont fait grève des manœuvres,  pour protester de n’avoir à manger que  de la langouste pendant 3 semaines…

Eric Charpentier

Je me souviens d'un camarade timonier qui s'appelait  CIRON  qui avait construit une chaussure équipée d'un moteur et d'un système de télécommande que nous faisions évoluer dans le radier.

De plus avec lui et quelques autres je suis à l'origine de "Radio Orage" que nous diffusions à partir d'un petit local proche de celui des émetteurs radio. Les émissions commençaient par la chanson "l'orage' chantée par Gigliola Cinquetti reprise en français par France Gall.

Paroles de la chanson

Quand on a quitté la ville dans ton automobile
Pour aller à la chasse aux cailles
Il y avait un ciel d'azur on a pique-niqué
Sur une meule de paille
Quand on a repris la route les premières gouttes
Sur les vitres sont tombé dès notre arrivée

L'orage a fait tomber sur nous toute la pluie du ciel
L'orage nous a surpris mais en attendant l'arc-en-ciel
Moi je me suis abritée sous ton grand ciré
Sous ton ciré tu m'as serré

Dès le lendemain matin le fusil à la main
Tu t'es caché dans les fougères
Moi et ton vieux chien noiraud
On portait sur le dos tes cartouchières
Mais on est revenu sitôt qu'il a plu
Sans une caille sans un canard sous les nuages noirs

L'orage a fait tomber sur nous toute la pluie du ciel
L'orage nous a surpris mais en attendant l'arc-en-ciel
Moi je me suis abritée sous ton grand ciré

L'orage nous a surpris mais en attendant l'arc-en-ciel
Moi je me suis abritée sous ton grand ciré
L'orage a fait tomber sur nous toute la pluie du ciel
La pluie du ciel

 

Attila KERTESZ QM2  radio à bord de  Mai 69  à NOV.70


 

Samedi 24/07/1971 à 20h00

 

Communication de radio Orage.

A ce jour le TCD Orage à parcouru :1.500.000 miles

soit 3 000 000 km, ou il aura parcouru le 9/10 du trajet terre / lune... o

u 448 382 fois les champs Elysées,

13 890 fois le tour de l'ile de Tahiti,

ou  4 999 952 fois le tour de poitrine de Raquel Welch...

 

 

Remerciements Francis Etienne

Extrait agenda 1971

 

Juin 1992 - Torpilles et Roulis

Départ de Brest pour trois mois de mer, nous étions de service à la passerelle pour le départ . Après avoir passé le goulet puis la pointe st. Matthieu direction le sud vers Toulon. On se retrouve donc de travers à la forte houle résiduelle du coup de vent de la veille et aussitôt ce bon vieux Orage prend son fort mouvement de roulis habituel et aussitôt un bruit,très fort se met à suivre les coups de roulis, BANG.... BANG.... BANG...

Quelque chose tapait très fort sur le pont d'envol. Après vérification c'était un stock de torpille que l'on devait livrer à Toulon qui étaient saisinées dans des conteneurs en bas de la passerelle. Les conteneurs étaient perpendiculaire à l'axe du navire et les fixations des torpilles étaient défectueuses dans les tubes. Le bruit très violent était donc les torpilles qui frappaient l'extrémité des tubes. Panique à bord ça aurait pu finir par sauter. Le commandant est appelé d'urgence pour constater le problème et prendre les décisions qui s'imposent. La solution proposée fut de détacher les conteneurs et de les mettre dans l'axe du bateau .

Le matelot Crénéguy et moi étant sur place et venant de passer notre permis cariste deux semaines avant à l'arsenal, on s'est retrouvé aux commandes du "manitou" qui était à bord. Il a fallu plus de deux heures pour que tout rentre dans l'ordre sur un pont d'envol qui prenait 15° de gîte à chaque coups de roulis et tout ça sans freins sur la machine, ce fut très sportif !

Remerciements Ildut Mazé

Océan Indien - Été 1992

Relève de quart à la passerelle pour un minuit quatre heure. On relève les quatre boscos du quart précédent qui peuvent alors aller se coucher, seul leur premier maître reste coincé avec nous car tant que notre chef n'arrive pas pour le relever, il ne peut quitter son poste. 00h30 toujours pas de nouvelles de notre second maître. 00h35 la commandant vient faire un tour à la passerelle et s'installe dans son fauteuil face à la mer, le premier maître du quart précédent toujours coincé là vient me dire furax dans l'oreille d'aller réveiller mon chef qui doit avoir une panne d'oreiller. Je m'éclipse discrètement de mon poste de veille et redescend deux ou trois ponts plus bas dans le poste de mon chef, le secoue dans son lit en lui faisant remarquer que ça fait 45 minutes qu'il devrait être de quart et que le pacha est là, alors il ferait bien de se bouger. Aussitôt mon chef se lève commence à s'habiller, je le laisse donc et remonte les marches quatre à quatre pour reprendre mon poste à la veille, et deux minute plus tard mon second maître arrive a la passerelle dans le dos du pacha heureusement, car il était en caleçon ! Son réveil un peu brutal ne lui avait pas réussi, et il avait du arriver à la passerelle pour se rendre compte qu'il lui manquait la pièce maîtresse de son uniforme. On en a rit à bord pendant très longtemps...

Remerciements Ildut Mazé

Une vache en mer ... 1992

un après midi d'avril, retour de Rijeka, matelot Mazé à la veille avec le matelot Crenegui, le commandant Kerautret monte à la passerelle, s'installe dans son fauteuil de pacha et scrute l'horizon avec ses jumelles; Du coup on redouble d'attention, et là il nous demande si on a signalé l'objet dérivant qui était droit devant. On était bien embarrassé car on ne l'avait pas encore vu. Il nous demanda alors d'identifier l'objet qui flottait loin devant entre deux eaux. Après de longues minutes les yeux collés dans les jumelles, j'annonce haut et fort avec une certaine appréhension:" vache genre pie noire droit devant".

Le pacha me transperça du regard en me demandant si c'était une plaisanterie car il n'y avait aucunes côtes à l'horizon alors qu'est ce qu'une vache ferait là ! Et quelques minutes plus tard on a croisé une vache en perdition qui nous a tous laissé dubitatifs.

Remerciements Ildut Mazé

ADIEU A L’EX-MALOUINE

 

            Brest, 25 février 1985 – L’ex-« Malouine », à quai le long de l’épi 3, voit s’approcher d’elle deux remorqueurs de la DP. Ne possédant plus aucun moyen propre pour se déplacer, elle va être amenée par ces deux remorqueurs sur l’arrière du T.C.D. « Orage », amarré quant à lui le long de l’épi 4. Le T.C.D. est prêt, porte baissée, trois mètres d’eau dans le radier. Les amarres de l’ex-« Malouine » sont lancées sur les plages arrière du T.C.D. et doucement, à bras d’hommes, l’ex-dragueur est halé vers le fond du radier préparé pour son dernier voyage. Car c’est son dernier voyage ! L’ex-« Malouine » ne le sait peut-être pas : la mission de l’« Orage » consiste à l’amener puis à la déradier sur une zone d’exercice où les tirs conjugués de l’Aéronavale, du T.C.D. et les moyens embarqués à bord du 2ème G.P.D. vont mettre fin à ses jours. Triste mission …

            26 février – L’« Orage » est sur zone, les éléments du 2ème G.P.D. ont fini de placer charges et détonateurs, nécessaires en derniers recours si l’Aéronavale et le T.C.D. ne parviennent pas à faire sombrer la condamnée. Le déradiage sera moins évident que l’enradiage, une houle assez puissante, pénétrant par vagues successives dans le radier, tend à renvoyer la coque de la « Malouine » vers l’intérieur du radier. Moment émouvant : presque entièrement livrée à elle-même, l’ex-« Malouine », pressentant peut-être où on voulait la mener, a eu un dernier sursaut en voulant repénétrer entre les flancs de l’« Orage ». Hélas, rien n’y a fait, en pleine mer, la « Malouine » est restée seule quelques heures, à faire ses adieux à celle qui l’a portée pendant tant et tant d’années.

-         13h30. Début des tirs de l’Aéronavale. Quelques impacts le long de la coque, la passerelle est touchée, une brèche est ouverte à l’étrave.

-         14h45. Début des tirs de l’« Orage », quelques coups pour ajuster, suivis de nombreux coups au but.

-         La « Malouine » s’enfonce lentement vers l’avant, pendant une dizaine de minutes, puis tout va très vite.

-         15h30. L’ex-« Malouine » a vécu.

-         15h33. Hormis quelques planches éparses, rien ne subsiste de l’ex-« Malouine », dragueur côtier de construction canadienne qui, après avoir été lancé en 1951 sous le nom de « Cowichan », avait été versé à la France en 1954, au titre du pacte d’assistance mutuelle.

 

Aucun marin, digne de ce nom, ne peut assister à une telle scène sans être ému, voire bouleversé ; Repensant à ce que fut la vie de ce bâtiment, au nombre de nautiques parcourus sous toutes les latitudes pour le renom de notre Marine, repensant à ses différents commandants, à ses différents équipages … Combine sauront – même s’ils s’en doutent – comment la « Malouine », sur laquelle ils ont tous été un jour fiers de servir, a fini sa vie.

            Je n’ai jamais servi sur la « Malouine », mais, pensant à vous tous, un peu de moi s’est enfoncé avec elle dans cette Océan que nous servons tous au travers de notre Marine.

 

   Maître transmetteur Pierre Trapu, à bord du T.C.D. « ORAGE »

   Le 4 mars 1985

 

Ouest-France - Février 1985

    

 

Corymbe - 2006

Garde d'honneur / Pont d'envol

 

 

 

 

1980

Lorsque je suis arrivé à Brest en Juillet 1980 après avoir fait mes classes à l'Ecole du Service de Santé à Libourne, j'ai été mis en subsistance sur la Jeanne d'Arc, l'Orage étant alors en mission en Afrique.

J'ai donc reçu tout mon paquetage en étant sur la Jeanne qui était alors au bassin.

Fier de ma nouvelle tenue, je suis monté un soir sur le pont d'envol et à peine avais-je eu le temps d'y monter qu'un coup de vent m'emporta la casquette toute neuve au fond du bassin. Ce qui me permis de voir de très près les hélices de la Jeanne.

Il me fallait donc trouver une solution pour "visser" un peu mieux la casquette sur la tête. C'est ce que je fis avec des feuilles de service pliées et placées dans le pourtour de la casquette. Ces feuilles sont de la Jeanne.

Mais en Octobre suivant un coup de vent dans le Pacifique failli me faire connaître une nouvelle mésaventure... Nouvelle séance d'arrimage avec une feuille de service de l'Orage en date du 20 Octobre 1980, jour d'arrivée à Mururoa.

Alors la voici. Dernier vestige caché et oublié de mon temps sur l'Orage....

Bien amicalement,

Dominique DURIEZ

 

 

 

 

 

Feuille de service du 20 octobre 1980

 

 

« Sauvetage sur le KWANZA » - 5 avril 2005

Le mardi 5 avril 2005, le TCD Orage en mission Corymbe au large de la Guinée Conakry, intercepte un appel à l’aide sur VHF 16. Cet appel lancé en l’air provient d’un navire marchand, le MV KWANZA, battant pavillon panaméen, en route vers Dakar et distant de plus de 180 nautiques. Ce dernier a un blessé grave à bord. Après contact avec lui, il est décidé d’effectuer un rendez-vous à la mer le plus tôt possible pour transférer l’équipe médicale de l’Orage sur le KWANZA. Le ton du commandant du navire marchand est manifestement très inquiet.

En moins de cinq heures l’Orage rejoint le Kwanza.

Vers 18h30, l’équipe médicale, brancardiers et manouvriers se rendent par zodiacs, à bord du Kwanza où l’immense échelle de coupée a été préalablement disposée. Rapidement, le médecin évalue la situation et établit son diagnostic : Le patient a une fracture ouverte de la jambe droite. La blessure a été provoquée par la chute d’un container à poubelle pesant près de trois tonnes sur la jambe de l’infortuné. L’équipe médicale prodigue les premiers soins, enlève l’attelle posée par l’équipage indien du Kwanza, désinfecte la plaie, réduit partiellement la fracture et administre les calmants nécessaires. A bord du KWANZA, l’équipage inquiet retient son souffle. La tension et l’émotion retenue sont palpables. Les conditions quelques peut sommaires à bord du KWANZA n’autorisent que difficilement une surveillance du blessé, il est donc décidé de le transférer vers l’hôpital de l’Orage. Les brancardiers découvrent alors qu’un brancardage effectué à bord de l’Orage, est une partie de plaisir à côté de celui effectué sur le Kwanza. A cœur vaillant rien d’impossible, l’équipe médicale procède à l’évacuation, en prenant soin de ne pas aggraver la douleur du blessé.

Vers 20 heures, le patient est récupéré par zodiac puis hissé à bord de l’Orage où il est attendu. L’équipe médicale entre de nouveau en action. Après une séance de radiographie, et de soins pratiqués par des mains expertes, notre blessé s’endort paisiblement pour la nuit.

Parallèlement, des contacts ont été établis avec l’armateur du bâtiment et sa compagnie d’assurances, ainsi qu’avec les pays les plus proches, en vue d’une évacuation et d’un traitement rapide du blessé dont l’état requiert une opération au plus tôt. La guinée Conakry ne souhaitant pas recevoir un bâtiment français à cette période, c’est finalement la Sierra Leone qui sera choisi, avançant ainsi de 24 heures l’escale prévue à Freetown.

Mercredi 6 avril, le marin est transporté à l’aéroport de Freetown pour être évacué vers Dakar. Il  y sera opéré le soir même. Un chaleureux message de remerciement des assureurs et de l’armateur rassure : Le blessé a été opéré avec succès et pourra remarcher dans quelques mois. Cette opération de secours en mer aura permis de sauver un jeune homme de 22 ans, et de montrer, une fois encore, que la solidarité entre marins n’est pas un vain mot.

Coïncidence heureuse, c’est ce même bâtiment, le KWANZA, qui livrera, un peu plus tard à Dakar, l’huile nécessaire au bon fonctionnement des moteurs de l’  « Orage ».

 

Copie du mail de remerciements : NAVIRE ORAGE

A l’attention du Commandant de Gaullier des Bordes et à son équipage

 

Monsieur le Commandant,

Nous souhaitons simplement au nom de l’opérateur du navire Kwanza, de son Commandant, et de son équipage, et de nous même vous écrire ce mot de remerciement.

Merci pour votre aide et votre intervention si efficace, merci pour donner autant d’éclat et de substance à l’exécution de votre mission.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Commandant, Messieurs les membres d’Équipage, l’expression de notre plus profond respect.

FRANCE P&I

 

Bertrand de Gaullier des Bordes - 2005

Avant de devenir bosco sur l'orage , je devais en fait être covel (chauffeur), mais à l'époque lorsque tu rentrais à bord les appelés étaient sélectionnés en arrivant par un officier du bord .

Lorsque nous sommes arrivés le LV Lebolzer qui était chef du service CDN nous a trié par nom et par région : ainsi un alsacien avait plus de chance de se trouver comme mécano , un parisien ou un lyonnais comme motel ou elec un savoyard comme Securitar etc... Pour ma part , quand il a vu mon nom : "Moullec , c'est breton çà !" allez tu sera bosco ! j'étais aux anges , car je voulais une spécialité de pont et  j'en avais marre de la mécanique , j'étais super content et fier de faire parti du service CDN , avec le Capitaine Lebolzer sous mes ordres ... bien sur !!!

Jean-Francois Moullec - 1982 

 

---------------------------------------------------------

 

 

Émission "Blogs à part"

France Inter

4 décembre 2006

Format MP3 - 2,496 Mo

Durée 2 mn 39 sec

Source - Site Web France Inter

 

 

 

Article de Presse

- 1er avril 2007 -

Source et copyrigh : Le Poisson

Je viens de consulter votre site. Il y est fait mention des locaux disciplinaires. Ces locaux ont définitivement perdu leur destination initiale lors du grand carénage du TCD qui s'est déroulé à Brest de l'automne 1992 à la fin de l'hiver 1993. Les dispositifs destinés à entraver les détenus ont ainsi été retirés, la cloison de séparation retirée et ces deux geôles sont devenus une zone de stockage d'eau de source en bouteille. A cette même date, le matériel du tailleur, situé dans une pièce attenante, a également été débarqué. A l'issue de ce carénage, une page a été tournée puisque des fonctions prévues dans les années 60, tels que la prison, le tailleur, le cordonnier et les cuves de stockage du vin, ont été supprimées pour dégager de la place.

Jean-Louis Sciacaluga

1975

J'étais matelot à bord du TCD Orage pour la campagne 1975, j'avais comme fonction conducteur de véhicules. Nous étions 3 matelots affectés à ce travail, je me souviens du nom d'un de mes collègues, Claude Clément et le troisième habitait Lomme dans le Nord.

Pour l'anecdote, nous avons été 2 matelots et un quartier-maître à avoir un léger retard à l'appareillage à Acapulco. Il s'agissait de Jean-Luc Bordes et Daniel Guenot.

   Patrick Hufschmidt

1974

Aux îles Marquises, à la demande du Pacha, l'équipage du LCPS (Vedette du Pacha), nous nous  sommes rendu dans une crique pour nous baigner. Nous étions déjà dans l'eau au milieu de la crique, lorsque nous avons vu une marquisienne qui nous a dit d'éviter de nous baigner là car il y avait des requins. Je peux te dire que nous n'avons jamais nagé aussi vite pour regagner le rivage ou l'embarcation qui était au mouillage.

Dominique BOUTILLIER

Homonymie

Deux matelots appelés du contingent, un manoeuvrier et un mécanicien, portant le même nom mais n'ayant aucun lien de parenté étaient affectés à bord de l'Orage.

Un  jour, le mécanicien, eu besoin d'une consultation en ORL à l'Hôpital Jean Prince à Papeete.

Malheureusement (ou heureusement), la convocation fut adressée au manoeuvrier qui s'exécuta et se rendit à la consultation sans trop se poser de question.

Arrivé sur place, il s'est présenté à l'O.R.L. qui s'aperçut que ce n'était pas lui qui était prévu en consultation mais le mécanicien du même nom.

Le médecin qui l'avait reçu, ne voulant pas en rester là, voyant que ce jeune homme avait un décollement important des oreilles, lui proposa une petite opération de "recollement". Parti pour une consultation qui ne le concernait pas, il revint avec les oreilles recollées et un petit bandage autour de la tête.

Nous repartimes donc en mer, l'un avec les oreilles recollées et l'autre, malheureusement, toujours souffrant de son problème d'O.R.L.

 

Jean-Jacques BERNARD - 1976

Arrière 444 dans le triangle des Bermudes

Lors de la campagne de janvier à juin 1976, pendant le quart de 12 H à 15 H à la machine, en pleine mer, en transit entre Porto Rico et Sunny Point, l'ordre nous est donné : "Arrière 444 - manoeuvre d'urgence".

Nous exécutons immédiatement l'ordre et nous demandions ce qu'il pouvait y avoir de si grave pour exécuter une telle manoeuvre en pleine mer.

D'autant plus que sachant que nous allions traverser le "Triangle des Bermudes" tous les livres concernant ce sujet un livre édité peu avant sur ce sujet inquiétant étaient disponibles à bord achetés par l'équipage.

Je suis monté sur le pont voir ce qu'il se passait et je n'ai rien vu du tout. La passerelle nous a indiqué que leurs premières investigations les laisser imaginer qu'il s'agissait d'une grande coque de bateau retournée dans l'axe de l'ORAGE. Nous nous sommes approchés à allure réduite et il s'agissait en fait d'un immense parachute. Les boscos ont tenté de l'attraper au grapin mais cela n'a pas fonctionné. Ils ont juste réussi à percer la toile qui a commencé à sombrer. Puis elle a coulé et est passé sous l'Orage.

C'était si grand que l'on pouvait voir la toile des deux bords de l'Orage.

Je n'ai jamais su ce que ce parachute faisait là surtout qu'il n'y avait aucune trace d'avion ou autre.

Si quelqu'un peut compléter cette information cela me fera très plaisir car depuis 1976, j'attends la réponse à mes questions.

 

Jean-Jacques BERNARD - 1976

1968 - Dans le Radier

Il y avait à bord, un appelé, moniteur de Judo ! Tous les soirs il nous donnait des cours de judo dans le radier ,et comme pendant l'échauffement nous faisions pas mal de bruit , le pacha est venu voir ce qu' il se passait , et lorsqu'il nous a vu , il a trouvé ça très bien et nous a félicité , en nous demandant de faire un peu moins de bruit

René Gaulme

Pour ma part, souvenirs un peu particuliers que ce TCD, je n'ai jamais été affecté à son bord, que je devais connaître malgré tout suite au "crash" du Duperré dans le raz de Sein par une certaine nuit du 12 janvier 1978. J'y étais .
Premier et dernier naufrage dans ma carrière de marin. Bien passons, les souvenirs de cette nuit si particulière sont encore gravés dans ma mémoire, eh oui ça marque !
Pour en revenir à l'Orage, après une évacuation d'urgence effectuée par le canot de la SNSM et transfert sur un dragueur de mines qui nous à ramenés vers Brest, nous nous sommes retrouvés au petit matin à bord de ce bâtiment qui allait devenir notre hôte pendant quelques jours. Petit déj copieux servit à des gens compléments à la "ramasse" car encore sous le choc des évènements de la nuit. Ensuite tout le monde au "dodo" jusqu'à onze heures environ. La grande majorité était en effet debout depuis 8 heures la veille. Le soir nous avons assistés au retour de notre EE remorqué et bien amoché, depuis le pont de l'Orage, que nous devions squatter pendant encore quelques jours. Au passage, j'en profite pour adresser mes remerciements à l'équipe du PC Trans pour m'avoir permis de contacter mes parents par téléphone, les médias de l'époque faisant état de plusieurs morts et disparus. En fait, aucun.

Jean Claude RITA

 

Canal de Panama - 1968

Nous nous sommes présenté à la 1° écluse normalement , puis à la dernière écluse de l ' entrée , nous sommes tombé en panne de barre , donc nous avons demandé une remorque que nous avons eu et qui se met en pointe pour le reste de la traversé , il y à un lac après les écluses de l 'entrée , alors là , ça s ' est corsé , car avec une seule remorque !!! et bien l ' ORAGE était incapable de la suivre en ligne droite donc le " cul " du bateau allait de gauche à droite  avec une bonne amplitude , je peux vous dire que la forêt vierge , je l 'ai vue de très près  ( 5 à 6 mètre peut-être moins ) , et c 'est là que j 'ai fais connaissance avec "le local à vélos", 2 vélos à couple et vas-y que je pédale  10° à droite ,  10° à gauche , de plus il y faisait au moins 40° ( celsius ) dans ce local , bon mais attend..........attend............attend ......... (avec l accent ) , c 'est pas fini , alors on arrive aux écluses de sortie , toujours avec la remorque devant alors les surprises ne venant jamais seules , les porte s 'ouvrent et là stupeur !!! dans la passe il y avait déjà un tout petit raffio ( par rapport à nous )  donc on s 'engage dans la passe ,  pas de remorque arrière , pour stopper hein je vous la pose la question..... et ben la remorque on a failli la manger , l ' ORAGE  à commencer à partir de travers ( car il me semble que nous avions une panne machine aussi , donc qu'une hélice ) , bref , je sais ce que veut dire " les rats quittent le navire" , les occupants du petit raffio ils n 'ont pas longtemps à le quitter leur navire!!! mais comme on dit tout est bien qui fini bien , puisqu'il n'y a pas eu de casse , peut-être à nos pédaleurs dans le local barre : enfin nous quittons PANAMA , et l ' Etat Major décide de faire relâche aux GALÁPAGOS

René Gaulme

1989

J'étais VSN. Pour le 14 juillet l'équipage servait de grognard a l ambassade. Un marin avait "soif". Nous l' avons ravitaille, et il nous avait invite.

On est arrive au port, j'avais la panda rouge gare ce jour la entre les limousines noir des ambassadeurs. On a eu un bakchich pour arrivé au bateau. On est monte a bord, puis on nous a fait descendre en disant que on entrait pas dans un bateau comme ca, on nous a dit d'attendre en bas. Puis une personne est arrive avec un sifflet et on nous a fait monte avec le sifflet! Moi j'avais des béquilles a cause d'un problème relationnel avec une huitre, puis on est reste la soirée. Apres  on a emmené des marins a Treichville.

Quand j'ai eu le pied abime, deux personnes m ont propose de m aider si nécessaire a Abidjan, un patron de restaurant et un expatrie. Quand je suis monte sur l orage, un des deux tops (le chef ou son second) m a propose de voir le médecin du bord et a indique qui je pouvais contacte dans la marine après le départ du bateau. Etant Breton, j'ai apprécié cette solidarité, que je n'oublie pas, et a laquelle il n y avait pas d obligation (surtout que je n étais pas invite sur le bateau).

Par contre l'air conditionne, je sais pas qui l avait fabrique, mais c était pas terrible sur le bateau.

Je suis reste 2 ans a Abidjan, je regrette cette ville, et je n'oublierai jamais le bicentenaire passe sur l orage, je crois que il y avait un navire américain appareille juste a cote. J'ai depuis suivi l'histoire de ce bateau, notamment a Haïti, Liban et surtout au Liberia (j'habitai aux USA quand il a évacué les américains). Moi ca m donne envie de voyager depuis.

Eric Levoir

La Reunion - Port des galets juin 1988

Je suis de garde d'honneur pendant les manœuvres d'accostage, vu d'en haut, mes camarades et moi-même trouvons que l'approche  était un peut trop rapide, on se regarde un poil inquiet! Et ça ne rate pas! un gros choc nous déséquilibre! l'arrière a percuté le quai, on se précipite pour voir les dégâts, un morceau de coque enfoncé de taille respectable. Je crois me rappeler que c'était à l'arrière, car j'ai un souvenir que les dégâts se trouvaient au niveau du local barre, je ne sait pas qui était à la manœuvre, mais ça a du chauffer à la passerelle!

Stéphane Tanguy

J'étais matelot mécanicien pendant la mission océan indien de l'été 1988. J'ai un souvenir pas banal du 14 juillet à Mombasa, je faisait partie du tiers de service, donc pas de fête. 

A l'appel par compagnie du matin du 15, sur le pont d'envol supérieur, on s'est vite aperçu que les rangs était très clairsemés, le cdt en second aussi s'en aperçoit (CV Dechaume-Moncharmont de mémoire). Les chefs de Cie en rendant l'appel étaient dans leur petits souliers vu l'ampleur des vides, pour couronner le tout, un sécuritar qui chancelait à coté de moi me répète qu'il se sent mal,( Faut dire que c'est un des rares qui a trouvé suffisamment d'énergies pour rentrer à bord pendant la nuit), en un mouvement, il fait demi-tour, s'accroche au bastingage et revoie dans le radier son repas de la veille dans un horrible bruit de gargouille, il n'ya guère que l'O2 qui n'a pas partagé le terrible fou-rire des rescapés de la fête nationale, j'ai quand quand même porté secours à mon pauvre camarade avant qu'il ne tombe dans le radier.

 Les valides ont eu pour mission de se répandre à Mombasa par équipe de trois, et de rechercher les fautifs.

Mission accomplie en fin d'après midi, je passe sur les détails de l'état dans lequel on a retrouvé nos frères de la côte. Vu le grand nombre de coupables, il n'y eu absolument aucune punitions, peut-être que les instances supérieures ont estimés que le 14 juillet avait été dignement fêté ?

Stéphane Tanguy

Surprise avant rentrée au bassin :

C'était du temps où L'enseigne de Vaisseau Mr Bédubourg était Chef du Service Débarquement / Artillerie , en 1979 je crois .

Nous devions rentrer en bassin , hors les consignes de sécurité , à l'époque tout au moins, stipulait l'interdiction de conserver à bord pour cette opération les artifices (plastic , explosifs , artifices etc .....)

Ayant comme fonction Maître chargé et Maître Adjoint à l'Officier je m'occupais aussi et par intérim outre les miennes ,  des munitions et des artifices , explosifs , des autres services notamment ceux du Service Débarquement/ BSI relevant des Fusiliers . 

Le Second Maître Fusco était en congé et c'est son Quartier Maître  qui avait donc effectué les opérations à ma demande , et je n'avais aucune raison de ne pas lui faire confiance .

Donc tous les artifices avaient été chargés sur un chaland ,comme cela se faisait toujours , pour envoi sur la Pyrotechnie de St Nicolas ,donc la veille de rentrer au bassin  , .

Le même jour en fin d'après midi , gros problème , des pains de plastic avait été "oubliés" dans un local , je crois que c'était proche des locaux "aux." machine . 

Gros problème, donc  , j'appelle alors  la Pyro St Nicolas où j'avais d'excellents contacts et leur expose le problème , et surtout l'urgence .

Les artifices ne pouvaient être mélangés avec les munitions d'artillerie ou d'armes légères (AL)notamment non plus  pour un transport par chaland , ce qui ne simplifiait rien .

La Pyro m'a donc dit de contacter un batiment Hydrographe (petit chalutier blanc) pour mettre nos plastics oubliés , dans un chaland qui faisait la liaison entre ce navire et la pyro le lendemain très tôt .

J'appelle donc le bateau en question et là je tombe sur un Pm électricien , je crois , et qui avait en dotation la gestions des artifices et munition de son unité .

Je lui explique le problème , ce qui n'a pas manqué de l'affoler au plus haut point , autrement dit "pourvu qu'il ne nous arrive rien ....." . Au final il refuse de passer avec le chaland pour récupérer notre "boite cubique en cuivre".

Je rappelle la Pyro , en cata , leur expose le Pb et là ils me signalent un escorteur d'escadre  qui débarque des douilles de 57 mm et dont le chaland de transport vers la Pyro  passera très tôt le lendemain matin également .

J'appelle l'Escorteur et je tombe sur le Second Maître Missilier justement chargé de l'évacuation des douilles vides des canons de 57 mm.

 Entre gens de la même Spé c'était plus facile de se comprendre .

Je lui explique le Pb et nous tombons d'accord de tout régler avant l'appel de 08h00 le lendemain matin .

 Le chaland passera le long du bord de l'Orage dès 07h15 ou 07h30  le lendemain matin soit le jour où nous passons au bassin , avant de repartir vers l'Escorteur , d'y prendre les douilles vides et de retourner à la Pyro St Nicolas avec les artifices de l'Orage et les Douilles vides de l'Escorteur .

Le lendemain donc vers 07h00 je dis à Gouello , (mon Quartier Maître) : " récupère vite la caisse d'artifice , court à la coupée tribord , côté mer , là il y aura un chaland qui va sur l'EE  (dont j'ai oublié le nom , EE équipé missile Tartar si mes sounvenirs sont bons ) ....pour prendre des douilles vides et tu donne la boite d'artifice , tout est arrangé".

Il me répond :" mais chef , il n'y a pas de coupée , comment je vais faire pour la boite d'artifice qui est lourde en plus " . Je lui dis : "pas de temps à perdre , tu prends un bout , tu m'amarre solidement cette foutue boite , tu te fais aider par un matelot missilier ou deux et tu l'affale par dessus bord , dans le chaland, les "margats"(marins de port) vont t'attendre ils ont les instructions de la Pyro , aucun PB !"

Sitôt dit sitôt fait , à 07h30 précise , le jour de notre entrée en bassin , la boite d'artifice dégageait du bord sur le chaland , vers l'Escorteur d'escadre et s'en est allé avec les douilles vides vers la Pyro.

 Ni vu ni connu , nous étions en règle pour entrer au bassin .

Au Service Artillerie nous ne nous sommes pas vantés de ce bricolage in extrémist .

L'appel de 08h00 et les couleurs se passent sans Pb , tout le monde était présent .

Hélas le QM Fusco s'était laissé dérivé à en faire part au Second Maître Fusco de retour  (le collègue  chargé des munitions AL et artifices, Officier Marinier dont j'assurais l'intérim , en son absence)

Le Capitaine d'Arme vient me voir et me dit que nous étions en situation grave avec des artifices oubliés  à bord avant entrée au bassin .

Le Commandant en Second informé vient  également et très ému voire contrarié , me  demande où sont les artifices , que l'entrée en bassin est remise en cause , les remorqueurs de la  Dp devraient être  décommandés  , que les échelons hiérarchiques à bord et à Brest seraient aussi informés .

Enfin l'horreur , J'avais beau dire qu'il n'y avait pas d'artifices à bord , je ne paraissais pas crédible d'autant avec "l 'alarme" donnée par le Qm et le Sm du Service Deb , ces derniers  que je n'avais pas cru bon d'informer je l'avoue ni la veille ni le jour même .

Il n'y avait pas de quoi se vanter et dans la mesure ou tout était réglé, pourquoi en rajouter .

Mr Bedubourg arrive ensuite et me dit ": allons Briand , où sont-ils ces artifices ?" .

 Je lui dis : "Lieutenant , je vous assure , il n'y a pas d'artifice à bord "

Le Commandant en second , et cela peut être compris , n'était pas convaincu et en fait part au Chef du Service Deb/Art .

Mr Bedubourg insiste en me donnant un léger coup de coude : "Briand  allez , dites moi la vérité , il y a encore des artifices à bord , n'est-ce pas ?"

Le Commandant en Second n'avait pas l'air commode du tout , le Second Maître Fusco était arrivé entre temps et tout le monde était inquiet et pâles comme des morts , vu que nous allions appareiller instamment pour aller au bassin  .

Je me suis dit alors , avouons mais dans le sens de la bonne cause et d'une saine motivation.

Je leurs dit en m'adressant à mon Lieutenant (Mr Bedubourg) : "Bon d'accord , je vais tout vous dire , des artifices , des pains de plastic , s'il y en a eu à bord , il n'y en a plus"

Mr Bedubourg , avec un sourire dissimulé , m'a regardé et m'a dit : " c'est bien , et c'est bon Briand , j'ai compris ."

Thierry Briand